Le bourg s’est développé sur une ancienne île calcaire du golfe des Pictons dont l’étroitesse a donné naissance à un village-rue. Côté nord, à flanc de coteau a grandi le quartier du Bourbia, jusqu’en limite du marais. L’origine du nom vient de bourbier, marécage. Ici la relation habitat-eau n’est pas anodine, les maisons étant construites avec deux façades. L’une s’ouvrant sur la rue, l’autre tournée vers le marais avec ses dépendances utilitaires témoignant des ressources agricoles tirées du marais.
Un circuit fléché permet de découvrir le quartier et d’appréhender la vie des viserons dans la première moitié du XXe siècle. Il démarre de la place de Gaulle, ancien champ de foire bordé alors de nombreux commerces. Subsiste encore le marché couvert construit en 1890, qui a trouvé aujourd’hui une autre destination.
L’abside de l’église
D’une première église romane, se dresse toujours en sentinelle patrimoniale, l’abside du XIe siècle, restaurée récemment. On peut admirer sa voûte en cul-de-four et des vestiges de peintures murales de différentes époques.
Avec la foi du pèlerin, on peut cheminer ensuite dans le dédale des ruelles souvent bordées de murets de pierre calcaire. On ne manquera pas de s’arrêter devant quelques puits aux margelles originales, montrant les différentes techniques d’installation des treuils et poulies.
Le port du Noyer
Le circuit vous fait dégringoler jusqu’à la route d’eau qui conduisait dans les marais et permettait aux maraîchins, par le canal du Pont aux Chèvres, de venir se mêler au trafic batelier de la Sèvre Niotaise. Là, il faut imaginer l’intense circulation des bateaux de toutes tailles rentrant le bois des terrées (parcelles entièrement boisées de têtards de frênes) et les récoltes des mottes (jardins et vergers) dont on aperçoit quelques vestiges.
Une demeure du XVIIe siècle, habitation du maître de digues des marais desséchés, domine de port.
Le lavoir
L’omniprésence de l’eau ne nécessitait pas la construction d’un grand lavoir avec toiture. Les ménagères rinçaient le linge dans les canaux et fossés. Un simple plancher muni de « carrosses » (garde-genoux) suffisait. Cependant deux treuils permettaient de monter et descendre le plancher en fonction du niveau de l’eau.
Circuit du Bourbia, départ place de Gaulle, 2,5 km, accessible à tous.